L’amiante, un diagnostic pour détecter une matière dangereuse
L’amiante, un diagnostic pour détecter une matière dangereuse
L'amiante est un matériau connu depuis longtemps dont les propriétés ont attiré l’attention de bien des industriels : il résiste à la chaleur, au feu, à la tension, aux agressions électriques et chimiques… Un matériau miracle qui a été dans tout type de produits de construction : ciment, colles, peintures, joints, mortiers à base de plâtre, béton bitumineux, garniture de chaudière ou de fours électriques. Il a été énormément utilisé dans les bâtiments pour ses propriétés ignifuges, isolantes, son extrême facilité d’utilisation.
Malheureusement le miracle est apparu comme un poison mortel : l'inhalation de fibres d'amiante est à l'origine de fibrose pulmonaire ; de cancers broncho-pulmonaires, de la plèvre, du larynx des voies digestives, etc.
Si les dangers de l’amiante sont connus depuis la fin du XIXème siècle, l’amiante n’a été retiré du commerce en France qu’en 1997 à la suite d’un scandale sanitaire souligné notamment par la psychose qui a animé la faculté de Jussieu à Paris du fait que le bâtiment était entièrement tapissé de fibres d’amiante.
Il va sans dire que les victimes sont principalement les « travailleurs de l'amiante », ceux qui réalisait l’extraction de ce matériel et sa transformation, mais des personnes exposées de manière environnementale et souvent à leur insu ont également été victimes, mais dans une mesure nettement moindre.
En 1999, une directive européenne a interdit l'amiante au 1er janvier 2005 dans tous les États membres. A la suite de quoi, il a bien fallu faire un état des lieux systématique des bâtiments. Aussi a été mis en place un diagnostic amiante pour les logements dont le permis de construire a été délivré au jour de l’interdiction définitive de l’amiante.